“Jean-Félix, vous devriez vous connecter avec Guillaume de Prout’ parce que vous avez quelque chose en commun.. envoyez-lui un message !..  C’est qui ça ?..”

Il est vrai que quelque temps auparavant j’avais autorisé cet inconnu à m’identifier. A me questionner sur mon identité, mes références, mes préférences, notant au passage qu’aucune des options proposées ne me correspondait. Depuis, il me rappelle régulièrement que je pourrais être plus performant en faisant ceci ou cela. D’ailleurs ce matin 55 personnes s’intéressent à moi.. c’est donc que je suis important pour lui !

Mais voilà, Mister Link est un machin mathématique produit par un ordinateur. Rien à voir avec un être humain. Il est américain, protégé par une loi et une batterie d’avocats. Il gagne sa vie en vendant de la publicité, tout comme nos journaux gratuits. Il prétend m’offrir un service mais plus je l’utilise, plus il génère de cash, plus je justifie son existence.. En bref Link fait des affaires sur mon dos.

Moi, je me suis abonné à ZÔHÉ ! J’ai même payé pour faire partie de cette nouvelle galaxie, un écosystème qu’elle a baptisé “We” !

“Osez Zôhé !” disait-elle.. ça m’a plu et j’ai acheté une part de sa coopérative (100€ mini c’était dans mes cordes). “Maintenant que nous sommes associés, abonnez-vous pour profiter de mes services !”. Et tout ça avant même qu’elle daigne s’intéresser à moi !

A la comparer avec les réseaux sociaux chinois ou américains, gratuits mais invasifs, la démarche était inhabituelle, loin des business models ordinaires.

J’ai donc pris le temps de visiter son site – ZOHE point EU – un peu touffu, mais plus cool que les conditions d’utilisation des Gaffa’s – J’y ai tout de suite repéré des profils intéressants – j’étais donc bien entouré – je disposais de leurs coordonnées, je pouvais même les écouter – elle défendait une vision et des valeurs qui me tenaient à coeur, revendiquait sa dimension européenne, me proposait des rendez-vous et du contenu, me confrontait à d’autres réalités, m’invitait à réfléchir, à produire des solutions nouvelles, à co-construire un mode économique plus adapté à nos réalités futures.

Zôhé prétendait qu’elle était capable de valoriser mes talents, me parlait même au creux de l’oreille si je prenais le temps de l’écouter. Fait rarissime, dans ce monde qui se cache derrière les algorithmes, elle répondait au téléphone, cultivant le bons sens et l’humour décalé.

Je me suis senti vivant, utile et surtout.. concerné. Alors, je l’ai adopté !

Et vous ! qu’en pensez-vous ?..

Chacune de mes Chroniques vous invite à en savoir+ sur les sources dont on été extraites certaines idées, points de vue, prospectives et propose des lectures, articles, bios, conférences.

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